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LE CADRE GEOGRAPHIQUE

La commune se développe sur 1349 hectares et compte 192 habitants (population Insee 2020)

Idéalement située à égale distance de Cahors, Figeac et Villefranche-de-Rouergue la commune s’articule autour de deux axes, la RD 662 est/ouest et la RD 24 nord/sud. La liaison Cahors-Figeac est facilitée par un service de transport régional qui assure six allers-retours quotidiens entre ces deux villes.

Implanté à proximité de la Rivière Lot, le Bourg constitue le cœur de la commune. À l’est et à l’ouest Latoulzanie et le Cayre complètent l’occupation humaine de la Vallée.

Les principaux hameaux de Nougayrac et de Bennac structurent l’espace le plus vaste du territoire communal qui se développe sur le Causse, entre les vallées du Lot et du Célé.

LE CADRE HISTORIQUE

Une occupation humaine ancienne et mal connue

Pour la toponymie, les hypothèses les plus vraisemblables font état de l’origine romane de « la bobalie » (marché aux bœufs) pour Labouval et évoque l’origine celtique de « tols » pour Latoulzanie.

L’abri sous roche du Cayre a révélé de nombreux silex taillés, et des poteries anciennes ont été découvertes dans la grotte de Nougayrac comme dans des éboulements de Latoulzanie.

L’époque néolithique est par contre bien identifiée par la présence d’au moins cinq dolmens malheureusement effondrés sur le secteur de Nougayrac. Par ailleurs une épée de bronze a été découverte sur la crête limitrophe à la vallée du Célé (elle est déposée au Musée national de la Préhistoire de St-Germain-en-Laye).

La période gallo-romaine a également laissé de fragiles traces sous la forme de trois colonnes de tradition romaine actuellement conservées, et qui ont été découvertes au bas de la source du Pesquié.

L’expansion du Moyen-Age

Au XIIème siècle, les moines de Marcilhac fondent un petit prieuré au Cayre. Au XIIIème siècle, l’abbaye en plein essor construit des églises sur ses dépendances, dont celle de St-Martin.

A la fin du XVème, le Quercy est repeuplé après les désastres de la guerre de 100 ans. Le moulin de Latoulzanie entre en service avec la période de prospérité qui s’ensuit.

Une renaissance agitée

Au XVIème siècle, les seigneurs locaux Antoine de Gourdon, châtelain de Cénevières, et le baron de St-Cirq-Lapopie prennent fait et cause pour la Réforme et participent à la prise de Cahors par Henri IV. Les actes d’abjuration à la « religion soi-disant réformée » qui parsèment les registres paroissiaux et le lieu-dit « la tombe des huguenots » au lieu-dit Montmartre rappellent cette époque.

La mise en place de l’organisation territoriale moderne

La paroisse, comme bien d'autres de la Sénéchaussée de Cahors, rédige son cahier de doléances pour participer aux Etats Généraux.

La paroisse à ce moment-là, rassemble Cénevières (exception faite de St-Clair et Cornus), Latoulzanie et Le Cayre, ainsi que le versant sud de la vallée du Célé jusqu'à Geniès, et compterait mille quatre cents habitants.

Entre autres revendications relatives à l’organisation politique, fiscale et juridique du royaume, les quatorze signataires du cahier de la paroisse mettent l’accent sur la dureté des temps en matière climatique – les terrains de la plaine devenus infertiles à cause d’inondations, les côteaux ravinés et des pratiques agricoles néfastes – et insistent sur le fait de ne pas avoir plus de bêtes que ce que peut nourrir sa propriété, établir un ban des vendanges…

Pendant la période révolutionnaire la commune connait quelques fluctuations territoriales : Cénevières se détache du territoire, un temps les communes de Latoulzanie et du Cayre-Nougayrac sont autonomes. Les cantons de rattachement varient dans le temps et pour chacune d’entre elles : St-Géry, Cabrerets, Lauzes. Après 1801 la commune trouve son périmètre actuel et est rattachée au canton de Limogne.

La « révolution industrielle » a façonné le territoire d’aujourd’hui

La « révolution industrielle » va transformer radicalement le devenir du territoire : autour de 1850, la rivière Lot est rendue totalement navigable, et autour de 1870 la route de la vallée est opérationnelle – le village de Latoulzanie en paie le prix fort –, en 1886 les travaux de la ligne ferroviaire de Cahors à Capdenac sont réceptionnés. Une gare est créée à Saint-Martin, un quartier d’activité se développera à proximité : auberge, hôtel, grossiste en produits agricoles, scierie, artisans tels que menuisier, boucher, boulanger…

Enfin, un bâtiment neuf est réalisé pour l’école laïque et pour la mairie en 1894, l’église romane d’origine est détruite et la construction de l’église actuellement visible date de 1903.

Après avoir atteint 750 personnes en 1850, la population de la commune chute à 170 habitants en 1990. Stabilisée à ce niveau, elle amorce une légère croissance depuis une dizaine d’années.

Associée à l’ouverture du territoire, la culture du tabac se développe sur la vallée du Lot à partir de 1810 (constitution du monopole). Elle a assuré la pérennité, jusque dans les années 1970, de petites exploitations agricoles vivrières pour lesquelles elle constitue l’apport principal de numéraire.

Ayant limité un temps l’exode rural, ce système a retardé la modernisation des exploitations après la seconde guerre mondiale.

Ces modestes exploitations ont également pu se maintenir grâce à des cultures de fruits et de légumes de plein champ. Ainsi un train entier de fraises partait chaque semaine aux Halles de Paris depuis la gare de St-Martin. Dans les années 1960 la création d’une conserverie à Cahors a offert le débouché à des cultures de céleri, salade, scorsonère… Quelques tentatives de cultures médicinales ont également été engagées. Le maïs semence constitue enfin le dernier avatar de ce système agricole qui permettait à une vingtaine de familles de vivre sur un territoire qui ne compte aujourd’hui que six exploitants dont deux ont leur social siège hors de la commune.

 

Le territoire communal, qui compte aujourd’hui plus de résidents temporaires (122 logements) que d’habitants permanents (99 résidences) s’est engagé dans une nouvelle étape de son histoire (certains parlent d’économie résidentielle). La fibre aura-t-elle le même impact que l’ont eu la route ou le chemin de fer pour son ouverture à un nouveau monde ?

Ce site s’efforcera de s’en faire l’écho…